Pourquoi Martinez va rester en place chez les Diables rouges
- Publié le 18-05-2018 à 20h59
Tant l’Union belge que Roberto Martinez avaient de bonnes raisons de s’entendre Si le timing de cette prolongation de contrat est risqué, les deux parties semblent s’être vite entendues au moment d’évoquer l’avenir. On décrypte les arguments de chacun…
Du point de vue de la Fédé
Michel Preud’homme semblait être, depuis de nombreux mois, le successeur tout désigné de Roberto Martinez. Mais son arrivée plus que probable au Standard a redistribué les cartes.
Les résultats de Roberto Martinez ont convaincu les membres de la Commission technique. S’il est vrai que les récents adversaires des Diables étaient modestes, la griffe tactique du coach a fait son effet alors que c’est un point qui avait été reproché à Marc Wilmots.
Mehdi Bayat l’a confirmé ce vendredi : les joueurs ont été consultés. "Le pouls du vestiaire a été pris dès les premiers rassemblements et je peux vous assurer qu’ils apprécient travailler avec Roberto Martinez. Les joueurs voient en lui un vrai leader sur lequel ils peuvent compter".
En dehors du terrain, Roberto Martinez a également convaincu. Son côté gentleman et son implication au quotidien sont appréciés. Il remplit à merveille son rôle d’ambassadeur du football belge.
Son contrat est le même que le précédent. Dans tous les domaines et plus encore en football, un employé apprécié par ses patrons est en position de force pour négocier une revalorisation salariale. Roberto Martinez n’a pas eu cette exigence. "Il a très bien gagné sa vie pendant sept ans en Premier League et il n’est pas ici pour l’argent mais pour un projet sportif", a expliqué Mehdi Bayat. Du pain béni pour une fédération au budget limité, qui aurait eu bien des difficultés à trouver un coach crédible aux yeux des joueurs pour le même tarif…
La position du staff a été renforcée avant même le début de la préparation pour la Coupe du Monde. Cela pourrait éviter l’une ou l’autre polémique à l’avenir et favoriser une ambiance positive en Russie.
L’argument a été soufflé par Bart Verhaeghe et Mehdi Bayat : la Nations League sera plus facile à appréhender en travaillant dans la continuité. Cette toute nouvelle compétition débutera le 11 septembre, alors que le Mondial sera à peine digéré. Si elle n’a pas l’envergure d’un Euro ou d’une Coupe du Monde, la perspective d’offrir un trophée à notre génération dorée ne doit pas être négligée.
Du point de vue de Martinez
Tous les bons clubs de Premier League ont un coach pour la saison prochaine. De quoi réduire sérieusement ses perspectives s’il s’était retrouvé sur le marché après la Coupe du Monde.
Il est persuadé qu’il peut emmener les Diables très loin. Il a déjà mentionné la possibilité de remporter un trophée et a même lâché un petit "le travail n’est pas fini", dans son discours de ce vendredi.
Il apprécie la Belgique et s’y sent bien. Résidant à Waterloo, il s’est parfaitement acclimaté à notre pays,sur le plan privé. Et il n’a jamais caché son intérêt pour le football belge.
Nicolas Christiaens